La forêt en France : une diversité caractéristique à préserver
- 3ème forêt d'Europe en superficie
- 30 % du territoire national soit 15,5 millions d'hectares
- 450 000 emplois
- 2 000 scieries, dont aucune parmi les 20 premières européennes
- 6 milliards d’euros de déficit dans la balance commerciale
- 70 % de la surface forestière est privée
- 60 % des propriétés privées sont inférieures à un hectare
- 99% des propriétés publiques sont supérieures à 25 hectares
- 80 % des propriétaires privés ne tirent aucun revenu de leur forêt
- 76 espèces feuillues et 60 espèces résineuses
- 29 habitats forestiers sont reconnus d’intérêt communautaire (Natura 2000) dont seulement 3 en bon état de conservation
- près d’1/3 des espèces (insectes xylophages notamment) dépendent des stades âgés de la forêt et du bois mort
- 8,2 millions d’hectares de forêt tropicale à l’outre-mer
La forêt dans le monde : un espace menacé à protéger
- 3,1% du couvert forestier a disparu entre 2000 et 2005, soit près de deux fois la superficie française
- 36% des forêts primaires subsistent encore (Amazonie, Congo, Indonésie, Canada et Russie), elles pourraient disparaitre d’ici 10 ans à ce rythme
- 20 à 25% des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont dues à la déforestation
- 80% de la biodiversité mondiale se trouve dans les forêts
Nos objectifs
La nécessité d’une gestion forestière durable a été reconnue depuis le Sommet de la Terre de Rio en 1992. Elle a pour objectifs de gérer les forêts de manière à maintenir durablement leur capacité à satisfaire leurs fonctions écologiques, économiques et sociales, de l’échelle locale à l’échelle internationale.
Au niveau national
- Intégrer la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes dans la gestion et l’exploitation forestières à tous les niveaux. Il apparaît 4 priorités en termes de biodiversité :
- Maintenir et créer des zones forestières en phases de vieillissement et de sénescence, peu représentées et pourtant riches en biodiversité.
- Protéger et gérer les microhabitats qui sont autant de niches écologiques particulières.
- Etudier, suivre et prendre en compte la biodiversité des sols, très mal connue malgré son extrême richesse.
- Intégrer la biodiversité " ordinaire " dans la gestion courante.
- Diversifier les sylvicultures avec un rééquilibrage en faveur des traitements irréguliers. La diversité de la forêt française implique de diversifier ses modes de gestion pour respecter les spécificités qui font la force de chaque territoire.
- Construire l’équilibre entre les différentes fonctions de la forêt à l’échelle des territoires de projet. L’échelle territoriale est la plus pertinente pour une valorisation locale, multifonctionnelle et durable de l’ensemble des produits de la forêt à travers une mobilisation concertée des acteurs.
- Intégrer les enjeux climatiques dans la gestion forestière. Des hypothèses sur les changements climatiques ne peuvent justifier de profonds bouleversements dans les modes de gestion forestière locale. La priorité est de bien comprendre les facteurs de sensibilité et d’agir de manière à assurer la plasticité naturelle des essences et leur brassage génétique.
Au niveau international
L’objectif global est l’amélioration des modes de gouvernance mondiale des forêts et en particulier des forêts tropicales qui constituent les principaux bassins forestiers, à travers :
- La réalisation d’une veille pour l’amélioration des schémas de certification forestière au niveau mondial ;
- Le lobbying pour la mise en place de mesures législatives ambitieuses visant à lutter contre le commerce de bois illégal ;
- Le lobbying auprès des décideurs pour la mise en place de moyens de lutte contre la dégradation des forêts et la déforestation, en particulier dans le cadre de la création de mécanismes visant à limiter le réchauffement climatique.