Les océans, qui couvrent 70% de la planète, sont un vaste monde mal connu. Du littoral à la haute mer, ils sont aussi l’objet de toutes les convoitises : pour FNE, il faut éviter à tout prix que la mer, « nouvelle frontière », ne devienne un nouveau « Far West ».
Nos objectifs
Protéger la biodiversité marine
Face à des pressions telles que l’exploitation pétrolière, certaines pratiques de pêche ou l’immersion des boues de dragage, la biodiversité marine est plus que jamais fragilisée. Pour FNE, la protection de cette biodiversité est un objectif prioritaire. Celle-ci doit passer par l’amélioration de la connaissance et le soutien à la recherche, la création d’aires marines protégées ou encore le contrôle et la surveillance.> Lors du Sommet de Rio+20, FNE a défendu l'idée d'une nouvelle gouvernance pour la haute-mer.
Lire notre plaidoyer pour les océans La synthèse en français
Our proposals (english)
Nuestras propuestas (espanol - castellano)
Lutter contre toutes les formes de dégradation et de pollution des milieux marins et littoraux
Projets d’infrastructures, déchets, pollutions d’origine agricole… Les agressions des milieux marins et littoraux sont multiples et peuvent provoquer la destruction des habitats, des équilibres naturels et des paysages.Sur le littoral, l’artificialisation des espaces naturels peut aussi fragiliser le trait de côte : la loi littoral doit être appliquée sans concession pour éviter ces déséquilibres… et les catastrophes dans les zones exposées au risque de submersion ! Une meilleure intégration de la dimension marine dans les politiques territoriales du littoral doit également être trouvée : 80 % des pollutions marines sont d'origine continentale !
Gérer la cohabitation entre l’Homme et la Mer
Il est nécessaire d’articuler de manière soutenable les activités humaines (pêche, transports, tourisme etc.) avec les questions environnementales. La question humaine est en effet fondamentale, à la fois d’un point de vue social (pas de sauvegarde des océans sans conditions de travail décentes sur les navires et dans les ports), économique et culturel.Mais là où les activités mettent en danger la planète mer, il faut négocier des orientations et un cadre de régulation destinés à restaurer la « soutenabilité » de la présence de l’Homme.
Repenser la gouvernance des mers et des océans
La gouvernance mer et littoral doit être refondée. Sur le littoral français, une gouvernance par façade, qui associe les acteurs du territoire dans la perspective d’une gestion intégrée de la mer et du littoral, doit être mise en place. Les associations locales de protection de l’environnement doivent y être associées.A l’échelle internationale, la haute mer est aujourd’hui la dernière frontière du droit international : le droit est fragmenté et il n’existe aucune structure qui encadre la protection de la biodiversité marine au-delà des zones de juridiction nationale. Aujourd’hui encore, le statut juridique des autres ressources génétiques marines res nullis : elles n’appartiennent à personne, et sont donc librement exploitables. Une gouvernance de la haute mer doit être trouvée pour mettre fin à cette « loi de la jungle ».
Des moyens pour protéger la mer et les littoraux
Quels crédits pour la recherche en écologie-biologie ? Quels moyens pour la préservation de la biodiversité marine ? Quels outils pour assurer le contrôle systématique des navires ? Les défis de la protection de la mer et des littoraux appellent des moyens financiers.FNE propose des réponses concrètes, avec l’application systématique du principe pollueur-payeur, et la taxation et la tarification des usages commerciaux et de l’exploitation de la mer et de ses ressources : la mer doit financer la mer !
Quelques chiffres
L’espace maritime français est le deuxième au monde (après les Etats-Unis) : grâce à son Outre-mer, sa Zone Economique Exclusive (ZEE) s’étend sur plus de 11 millions de km².Les océans regroupent plus de 90% des habitats biologiques.
85 % de la biodiversité marine est encore méconnue, et seuls 5% du plancher océanique ont été explorés.
75% des ressources halieutiques sont exploitées au-delà des limites de durabilité. La pêche illégale est estimée à 12 millions de tonnes par an.
La moitié de la population mondiale vit sur le littoral, qui représente 7,6% de la surface des terres émergées.
80 % des pollutions marines sont d'origine continentale, et chaque année, 400 à 4000 kg de déchets s'échouent par kilomètre de côte.
La production de pétrole off-shore représente 1/3 de la production mondiale.
Plus de 80% du volume de marchandises transitent par voie maritime.