Notre objectif : placer l'environnement au cœur du débat agricole. Voici quelques pistes concrètes.
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Traiter la question des algues vertes à la source
Les autorisations d'extension de cheptel ne doivent plus être accordées dans les zones affectées par les algues vertes, dont la prolifération est liée à la surpopulation dans les élevages porcins. Nous devons atteindre les objectifs du Grenelle de la mer de réduction dans les zones vulnérables de 40 % des flux de polluants (nitrates, phosphates) provenant de l'agriculture, de l'industrie et des stations d'épuration.
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Interdire les pesticides les plus dangereux et/ou dont les risques sont mal évalués (notamment pour les pollinisateurs)
A commencer par l'insecticide Cruiser : la décision du Conseil d'Etat du 16 février 2010, qui annule l’autorisation du Cruiser pour 2008 et 2009, pointe bien du doigt une insuffisance dans l’évaluation de l'innocuité du produit pour les abeilles.
- Mettre en œuvre le plan Ecophyto sur le terrain.
Cet engagement du Grenelle de l’Environnement prévoit la réduction de l’usage des pesticides d’ici 2018. En mobilisant l’ensemble des acteurs, notamment les Préfets de régions, Présidents de Conseils régionaux et coopératives, avec une communication au public sur la mise en œuvre de ce plan, en particulier sur le réseau de fermes de démonstration.
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Séparer le conseil de la vente des pesticides
A l’image de la séparation des rôles du médecin et du pharmacien pour les médicaments, nous souhaitons que des personnes indépendantes conseillent les agriculteurs pour les traitements à réaliser sur leurs cultures, avec une prescription écrite.
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Réorienter les aides financières vers les agricultures les plus respectueuses de l’environnement
L’agriculture biologique, l’agriculture de haute valeur environnementale, et plus généralement, l’agriculture liée au sol - c’est-à-dire qui utilise peu d’intrants, de pesticides, d’énergie, d’eau d’irrigation, d’aliments du bétail importés... et produisant l’essentiel de l’alimentation de leurs animaux - doivent être favorisées.A court terme par des mesures nationales (ex. crédit d’impôt), à long terme par un engagement dans ce sens du gouvernement français dans la perspective de la réforme de la PAC. Le congrès de la fédération des 31 mars et 1er avril aura portera justement sur cette thématique.
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Etiqueter les produits d’animaux issus d’élevages nourris sans OGM
- Appliquer la législation et vérifier sur le terrain la réalité des plans d’épandage.