Biodiversité
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On l'ignore trop souvent mais la France abrite des richesses naturelles extraordinaires. Des espèces comme le vautour fauve, la vipère péliade, les orchidés, le jaguar, le corail rouge ou le poisson clown se trouvent sur son territoire de métropole ou d'outre-mer ou dans son vaste domaine marin.
Pourtant, par nos activités, nous perturbons cette diversité dont nous faisons partie : à cause des aménagements et des exploitations multiples, les milieux naturels se réduisent, se fragmentent et se banalisent. Les espèces animales et végétales sont menacées, si bien que des espèces autrefois communes comme le moineau domestique ou le coquelicot se raréfient. Et le changement climatique aggraverait ces phénomènes.
Certes, mais est-ce si important ? Face aux enjeux tels que le pouvoir d'achat ou l'emploi, notre quotidien sera-t-il perturbé par la disparition du Grand Hamster ou l'assèchement d'une mare ? En se posant ces questions, l'on oublie les valeurs essentielles portées par la nature et les multiples biens et services qu'elle fournit et qui nous sont directement et indirectement indispensables (nourriture, médicaments, matières premières, épuration de l’eau et de l’air, etc.). La préservation de la biodiversité est bien un enjeu majeur et urgent.
► Une mobilisation collective
Aujourd'hui, la crise de la biodiversité est largement reconnue et ses causes sont identifiées. Mais stopper l'érosion de la biodiversité d'ici 2010, comme s'y est engagée l'Union européenne, demande encore de nombreux efforts. Dans cet important chantier, la mobilisation de tous à tous les niveaux, du citoyen que nous sommes jusqu'aux hautes sphères politiques et économiques, est nécessaire.
Les efforts collectifs à conduire pour la biodiversité devront permettre de :
- mieux connaître le patrimoine naturel ;
- de préserver la viabilité des populations des espèces animales et végétales ;
- de préserver les fonctionnalités des écosystèmes, grâce à la connexion des milieux naturels entre eux ;
- d'agir contre la dispersion des espèces envahissantes et le commerce international de la faune et de la flore sauvages.
► Des actions à mettre en oeuvre
Préserver et restaurer le capital "biodiversité" de la France appelle un changement fondamental d’approche et d’échelle d’intervention. Il faut passer d’une politique d’opportunités et de contraintes à une politique planifiée, cohérente et opposable, résultant d’une concertation avec tous les acteurs territoriaux et intégrant la biodiversité dans les politiques sectorielles.
La "fameuse" trame verte et bleue sera mise en place sur le territoire métropolitain et adaptée dans les domaines marin et ultra-marin.
Un nouvel élan sera donné au réseau Natura 2000, en intégrant de nouveaux sites et en mobilisant les moyens de gestion adéquats.
Les listes des espèces protégées seront complétées et les projets d'aménagement seront mieux étudiés pour limiter autant que possible les déplacements et prélèvements de populations.
Les moyens de cohabitation avec la faune sauvage, particulièrement les grands prédateurs, seront développés.
Les sciences de la nature seront valorisées dans les formations initiales et continues.