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Dans l’imaginaire collectif, la forêt apparaît comme un espace naturel relativement préservé. Mais l’homme a modifié profondément et durablement la dynamique naturelle de ces espaces depuis le Néolithique. Sans son action, la quasi-totalité du territoire hexagonal serait couvert de forêts.

  • Les forêts, éléments-clé du fonctionnement de notre planète et des sociétés humaines

  • Les forêts sont des réservoirs de biodiversité

A l’échelle mondiale, elles représentent la source d’habitat de près de 65% des espèces terrestres recensées. Sur le territoire français, la richesse biologique de ces espaces reste méconnue, éclipsée par les menaces qui pèsent sur les forêts tropicales d’Amazonie ou d’Indonésie. Mais la biodiversité des forêts françaises n’est pas pour autant hors de danger.

Consulter nos pages sur la biodiversité forestière

  • Les forêts contribuent à la régulation climatique

Les arbres stockent le carbone puisé dans l’atmosphère dans le bois qu’ils produisent et dans les sols. Ce stockage est assuré sur le long terme. Ainsi, les forêts limitent la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. En parallèle, les végétaux rejettent de l’oxygène et contribuent à l’épuration des polluants atmosphériques produits par l’activité humaine. Ce rôle de puits de carbone et d’épurateur climatique est le fruit d’un fragile équilibre.

Consulter nos pages sur forêt et climat et sur la biomasse forestière

  • Les forêts participent au bon fonctionnement du cycle de l’eau et au maintien de la qualité des sols

Grâce à l’évapotranspiration, les arbres contribuent à la régulation de l’eau atmosphérique en restituant à l’atmosphère une partie de l’eau puisée dans le sol. Par le couvert qu’elles assurent et leur système racinaire développé, les forêts limitent le ruissellement des eaux de pluie, un des facteurs de l’érosion et de l’appauvrissement des sols. Elles limitent également le lessivage des polluants vers les nappes phréatiques et les eaux de surface, contribuant ainsi à leur qualité.

  • Les forêts contribuent aux sociétés humaines

D’après la FAO, près de 1,6 milliard d’êtres humains dépendent directement de la forêt pour vivre. En France, la relation privilégiée de l’homme avec la forêt s’est atténuée avec l’urbanisation, à l’origine de l’éloignement croissant entre les populations humaines et la nature. Néanmoins, elle garde une place privilégiée en tant qu’espace de détente et de loisirs, à la fois pour les citadins et les ruraux. De plus, elle constitue un secteur économique non négligeable. Plus de 400 000 personnes sont employées par la filière forestière, soit près du double du secteur automobile.

Consulter nos pages sur la gestion forestière et sur les forêts de montagne

  • La gestion forestière durable reconnue nécessaire

Face à ces grands enjeux, à la fois globaux et locaux, la nécessité d’une gestion forestière durable a été reconnue depuis le Sommet de la Terre de Rio en 1992. Elle a pour objectifs de gérer les forêts de manière à maintenir durablement leur capacité à satisfaire leurs fonctions écologiques, économiques et sociales à chaque échelle territoriale.

La gestion durable des forêts ne se limite pas au territoire français, mais concerne l’ensemble des forêts de la planète. Il ne s’agit pas d’un simple débat technique entre initiés, mais d’un véritable débat sur la citoyenneté et sur la place occupée par la forêt et par les filières économiques qui en découlent dans les stratégies d’aménagement et de développement des territoires. Compte tenu des enjeux en présence, construire de véritables projets de territoire intégrant l’ensemble de ces enjeux apparaît comme une nécessité.

Consulter nos pages sur la gouvernance et les politiques forestières et sur la certification forestière


  • Les associations locales se mobilisent aussi pour la forêt

En tant que fédération nationale, FNE souhaite valoriser et promouvoir le travail réalisé par ses associations membres et affiliées en région. Consulter nos pages d’actualité associative




Les engagements de France Nature Environnement


  • La relocalisation de l’économie dans les territoires pour une valorisation locale et durable de la production
Les démarches territoriales telles que les Chartes forestières de territoire sont des outils à une échelle pertinente pour mobiliser efficacement les acteurs. Restaurer des circuits courts de valorisation doit être une priorité. C’est une manière de créer des débouchés adaptés à la ressource tout en apportant des plus-values économiques locales. L’approche territoriale permet de réussir l’appropriation collective des projets.

  • L’intégration de la prise en compte de la biodiversité dans la gestion forestière
FNE contribue à faire progresser les pratiques et politiques forestières vers une meilleure prise en compte de la biodiversité et de la fonctionnalité des écosystèmes, du niveau local au niveau national. FNE défend ainsi une gestion durable par une diversification des sylvicultures. Il apparaît néanmoins le besoin d’un rééquilibrage des sylvicultures en faveur des traitements irréguliers à même de produire des gros bois à forte valeur écologique et économique, de façon continue. Pour cela, il faut agir à la fois sur l’amont et l’aval de la filière, au travers des débouchés en valorisant localement la ressource et sur l’exploitation forestière en diversifiant les moyens de récolte.

L’action éclairée des territoires doit s’appuyer sur des éléments de diagnostic de la biodiversité permettant d’établir un état des lieux objectif servant de base à l’évaluation du « tout en préservant mieux » du Protocole.

D’ores et déjà, il apparaît 3 priorités en termes de biodiversité :

  • Les phases de vieillissement et de sénescence sont les moins représentées dans la gestion forestière. Elles concernent les 2/3 des espèces forestières. Il s’agit alors de s’assurer de leur représentativité au sein d’un réseau de zones en libre évolution, depuis la création de grands espaces permettant d’observer des phénomènes microclimatiques, jusqu’aux îlots de sénescence capables d’assurer une certaine continuité.
  • Les microhabitats qui sont autant de niches écologiques particulières. Ils occupent souvent peu d’espaces mais contribuent à une forte biodiversité : mares, lisières, rochers, talus, ourlets forestiers, arbres têtards ou à cavités, etc.
  • La biodiversité des sols est encore très mal connue malgré son extrême richesse. Les services qu’elle rend à la productivité des sols seront un élément majeur de l’adaptation des forêts aux changements climatiques. La recherche doit donc être mobilisée sur l’amélioration de cette connaissance afin de pouvoir élaborer des outils de vulgarisation et des recommandations techniques.

Néanmoins, il apparaît que le bois mort est prioritaire car il relève de ces 3 points et des préconisations sont d’ores et déjà applicables sans trop de contraintes. Dans tous les cas, l’approche territoriale est indispensable et complémentaire d’une approche de gestion intégratrice.

  • L’intégration des enjeux climatiques dans la gestion forestière

L’intensification de la production par des monocultures à croissance de plus en plus rapide engagée depuis plus de 30 ans, trouve de nouveaux arguments avec les problématiques climatiques. Pourtant, elles risquent de sceller l’agonie de nos espaces les plus productifs avec un report des besoins sur les forêts les plus naturelles. La biodiversité est un allié, un auxiliaire, facteur de résilience. Nous n’avons donc plus le choix : pour produire, il faut que cela se fasse en préservant mieux la biodiversité.

Les territoires sont l’échelle à laquelle doivent se construire cet équilibre dynamique entre production de bois et production de biodiversité. Dans cet esprit, la continuité des écosystèmes forestiers apparaît comme un élément clé de restauration de la dynamique évolutive d’adaptation.



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