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Agriculture (4)
<div align="center"><a href="http://www.fne-old.com/GP/actualite/plaketagri/index.html"><img height="218" width="210" src="/_includes/mods/kb_upload/Image/agriculture/FNE_Plaquette_agriculture.png" alt="" /></a><br /> </div> <div align="center"><a href="http://www.fne-old.com/GP/actualite/plaketagri/index.html"><strong>Accédez à la version animée</strong></a><br /> <br /> <br /> </div> <ul> <li><font color="#000000"><strong>Un potentiel alimentaire menacé</strong></font></li> </ul> <font color="#000000"><strong> <br /> </strong>La vocation première de l’agriculture est de nourrir sainement les hommes. Or la population mondiale s’accroît de 80 millions de personnes supplémentaires chaque année. Pour garantir à long terme la <strong>souveraineté alimentaire</strong>, l’agriculture se doit donc d’être durable (d’un point de vue économique, environnemental, agronomique et social) et indéfiniment reproductible. <br /> <br /> Chaque année, 66 000 ha de surfaces agricole utile (SAU) disparaissent en France au profit de l’<strong>urbanisation</strong> et du développement des infrastructures. Par ailleurs, l’augmentation de la demande non alimentaire (biomasse, agrocarburants) entre en concurrence avec la production alimentaire. Il est donc urgent de protéger l’agriculture de la <strong>pression urbaine</strong>. <br /> <br /> Par ailleurs, certaines formes d’agriculture productivistes causent des <strong>dégradations considérables aux milieux</strong> : érosion, baisse de la fertilité des sols, banalisation des paysages et des écosystèmes (arrachage des haies, agrandissement des parcelles…) diminution de la biodiversité, pollution des eaux, assèchement des milieux aquatiques, etc. L’agriculture doit donc modifier ses pratiques, et notamment réduire sa <strong>dépendance aux intrants</strong> (engrais, pesticides, semences, alimentation du bétail, eau d’irrigation et carburants) : en France, les intrants représentent en moyenne 60% du chiffre d’affaires des exploitations, et l’agriculture consomme environ 250 litres d’équivalent-fuel à l’hectare !<br /> <br /> <br /> <br /> </font> <ul> <li><font color="#000000"><strong>Faire face aux grands défis de demain</strong></font></li> </ul> <font color="#000000"><strong> <br /> </strong>L’agriculture de demain devra faire face au <strong>défi alimentaire </strong>qui constituera sa première priorité. Elle devra également relever d’autres défis pour se développer et se maintenir en harmonie avec les <strong>grands équilibres naturels</strong> :<br /> <br /> <br /> </font> <blockquote> <ul type="circle"> <li><font color="#000000"><em><strong>Le défi énergétique</strong></em>. L’agriculture est l’un des rares secteurs économiques capable de produire l’essentiel de son énergie (huile-carburant auto-produite, bois-énergie, solaire thermique et photovoltaïque, biogaz). L’<strong>indépendance énergétique de la ferme France</strong> est ainsi un objectif accessible et nécessaire pour garantir notre sécurité alimentaire.</font> </li> <li><font color="#000000"><strong><em>Le défi climatique</em></strong>. Afin d’anticiper et d’adapter l’agriculture au changement climatique, la meilleure réponse anticipatrice consiste à diversifier les espèces et variétés cultivées. Ainsi, il sera nécessaire de « produire un peu de tout partout », en limitant la spécialisation régionale et en se réorientant vers des <strong>circuits de commercialisation courts</strong>. </font></li> <li><font color="#000000"><em><strong>Les défis écologiques</strong></em>. La France s’est engagée à stopper l’érosion de sa biodiversité d’ici à 2010 et à atteindre le bon état écologique des eaux d’ici à 2015. Ceci suppose d’encourager la préservation des milieux remarquables, l’autonomie de l’agriculture vis-à-vis des intrants, et de réintégrer la nature comme « facteur de production ». Les <strong>infrastructures agroécologiques</strong> (haies, bosquets, bandes enherbées, prairies naturelles, vergers de haute tige et milieux peu ou pas anthropisés) ont ici un rôle essentiel à jouer en fournisssant aux cultures des auxiliaires (ex. insectes prédateurs des ravageurs des cultures).</font></li> </ul> </blockquote> <font color="#000000"><strong><br /> <br /> </strong></font> <ul> <li><font color="#000000"><strong>Vers une agriculture autonome, économe et non polluante</strong></font></li> </ul> <font color="#000000"><strong> <br /> </strong>Pour répondre à ces objectifs, l’agriculture devra se réorienter vers des systèmes <strong>autonomes, économes et non polluants</strong>. Ceci suppose de la fonder sur de nouvelles bases. <br /> <br /> Pour cela, FNE propose de :<br /> </font> <blockquote> <ul type="circle"> <li><font color="#000000">Doter les villes de ceintures nourricières en préservant les <a href="http://www.fne.asso.fr/fr/themes/sub-category.html?cid=31"><strong>espaces agricoles périurbains</strong></a></font> </li> <li><font color="#000000">Réorienter la <strong>recherche agronomique </strong>vers les systèmes agricoles autonomes et économes en intrants</font> </li> <li><font color="#000000">Réviser la filière de conseil et de distribution des <a href="http://www.fne.asso.fr/fr/themes/sub-category.html?cid=13"><strong>pesticides</strong></a>, notamment par la mise en place d’une <strong>formation </strong>obligatoire pour tous les utilisateurs</font> </li> <li><font color="#000000">Réorienter la <strong><a href="http://www.fne.asso.fr/fr/themes/sub-category.html?cid=12">PAC</a> </strong>vers la rémunération des services écologiques rendus par l’agriculture, et vers un soutien significatif aux prairies permanentes et à l’<a href="http://www.fne.asso.fr/fr/themes/sub-category.html?cid=28"><strong>agriculture biologique</strong></a></font> </li> <li><font color="#000000">Renoncer aux objectifs d’incorporation d’<a href="http://www.fne.asso.fr/fr/themes/sub-category.html?cid=11"><strong>agrocarburants</strong></a></font> </li> <li><font color="#000000">Encourager l’<a href="http://www.fne.asso.fr/fr/themes/sub-category.html?cid=27"><strong>agriculture de Haute Valeur Environnementale (HVE)</strong></a>, qui se caractérise, selon FNE, par sa faible consommation d’intrants et la place laissée aux espaces de régulation écologique (ou infrastructures agroécologiques) favorables à la <a href="http://www.fne.asso.fr/fr/themes/sub-category.html?cid=29"><strong>biodiversité</strong></a></font></li> </ul> </blockquote>
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Biodiversité
<font color="#993366"><font color="#800000"><strong>Biodiversité</strong></font> </font>: voilà un mot complexe qui exprime tout à la fois <strong>la variété, l'intérêt et l'évolution du vivant sur Terre.</strong> Toile de la vie et de son évolution, la biodiversité est surtout l'un des piliers de notre développement et de notre avenir.<br /> <br /> <br /> <font color="#800080"><img width="200" height="163" align="right" src="/_includes/mods/kb_upload/Image/biodiversite/Verger-CS.jpg" alt="" /><font color="#800000">►</font> </font><font color="#800000"><strong>Un patrimoine naturel exceptionnel en France</strong></font><br /> <br /> On l'ignore trop souvent mais la France abrite <strong>des richesses naturelles extraordinaires.</strong> Des espèces comme le vautour fauve, la vipère péliade, les orchidés, le jaguar, le corail rouge ou le poisson clown se trouvent sur son territoire de métropole ou d'outre-mer ou dans son vaste domaine marin.<br /> <br /> Pourtant, par nos activités, <strong>nous perturbons cette diversité dont nous faisons partie</strong> : à cause des aménagements et des exploitations multiples, les milieux naturels se réduisent, se fragmentent et se banalisent. Les espèces animales et végétales sont menacées, si bien que des espèces autrefois communes comme le moineau domestique ou le coquelicot se raréfient. Et le changement climatique aggraverait ces phénomènes.<br /> <br /> Certes, mais est-ce si important ? Face aux enjeux tels que le pouvoir d'achat ou l'emploi, notre quotidien sera-t-il perturbé par la disparition du Grand Hamster ou l'assèchement d'une mare ? En se posant ces questions, l'on oublie les valeurs essentielles portées par la nature et les multiples biens et services qu'elle fournit et qui nous sont directement et indirectement indispensables (nourriture, médicaments, matières premières, épuration de l’eau et de l’air, etc.). <strong>La préservation de la biodiversité est bien un enjeu majeur et urgent.<br /> </strong><br /> <br /> <font color="#800080"><font color="#800000">►</font> </font><font color="#800000"><strong>Une mobilisation collective</strong></font><br /> <br /> Aujourd'hui, la crise de la biodiversité est largement reconnue et ses causes sont identifiées. Mais stopper l'érosion de la biodiversité d'ici 2010, comme s'y est engagée l'Union européenne, demande encore de nombreux efforts. Dans cet important chantier, <strong>la mobilisation de tous à tous les niveaux</strong>, du citoyen que nous sommes jusqu'aux hautes sphères politiques et économiques, <strong>est nécessaire</strong>.<br /> <br /> <strong>Les efforts collectifs à conduire pour la biodiversité</strong> devront permettre de :<br /> - mieux connaître le patrimoine naturel ;<br /> - de préserver la viabilité des populations des espèces animales et végétales ;<br /> - de préserver les fonctionnalités des écosystèmes, grâce à la connexion des milieux naturels entre eux ;<br /> - d'agir contre la dispersion des espèces envahissantes et le commerce international de la faune et de la flore sauvages.<br /> <br /> <br /> <font color="#800080"><font color="#800000">►</font> </font><font color="#800000"><strong>Des actions à mettre en oeuvre</strong></font><br /> <br /> Préserver et restaurer le capital "biodiversité" de la France appelle un <strong>changement fondamental d’approche et d’échelle d’intervention</strong>. Il faut passer d’une politique d’opportunités et de contraintes à une politique planifiée, cohérente et opposable, résultant d’une concertation avec tous les acteurs territoriaux et intégrant la biodiversité dans les politiques sectorielles.<br /> <br /> <strong>La "fameuse" trame verte et bleue sera mise en place</strong> sur le territoire métropolitain et adaptée dans les domaines marin et ultra-marin.<br /> Un nouvel élan sera donné au réseau Natura 2000, en intégrant de nouveaux sites et en mobilisant les moyens de gestion adéquats.<br /> Les listes des espèces protégées seront complétées et les projets d'aménagement seront mieux étudiés pour limiter autant que possible les déplacements et prélèvements de populations.<br /> Les moyens de cohabitation avec la faune sauvage, particulièrement les grands prédateurs, seront développés.<br /> Les sciences de la nature seront valorisées dans les formations initiales et continues.<strong><font color="#993366"><br /> </font></strong><font color="#000000"></font>
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Déchets & industrie
<strong>Consommation, déchets, industries : « produire et consommer autrement »<br /> </strong><br /> France Nature Environnement traite des questions liées à l’environnement industriel (installations classées pour la protection de l’environnement, risques industriels, pollutions accidentelles et chroniques), aux sites et sols pollués, à la consommation responsable et aux déchets.<br /> <br /> <strong>Que peut faire FNE, forte de ses 3000 associations membres réparties sur tout le territoire et impliquées dans cette problématique Industrie / déchets ?</strong><br /> <br /> Une façon positive de réagir est d’imaginer que l’on peut éviter le gaspillage, produire et consommer autrement, en générant moins de pollutions, en consommant moins de ressources, et en réduisant ainsi notre impact sur l’environnement et la santé.<br /> Voici donc la liste de nos objectifs prioritaires : <br /> <br /> <br /> <strong>Produire en limitant les impacts sur l’environnement et la santé</strong><br /> Pour les produits, l’éco-conception doit être favorisée, ainsi que la limitation des transports entre le lieu de production et le lieu de consommation.<br /> Ensuite, sur les sites industriels, la réduction des rejets polluants et l’amélioration de la productivité des ressources (matière et énergie) doivent être recherchés. L’écologie industrielle, qui vise à ce que les rejets d’une industrie deviennent les ressources des industries voisines est une piste intéressante. La mise en uvre de la réglementation REACH doit être effective ainsi que la substitution de procédés ou de matière autant qu’il est possible.<br /> Enfin, le développement des services, par nature, dématérialisés, permet de limiter les impacts des activités de l’homme. Nos propositions ne constituent pas pour autant un appel à la décroissance, notion encore étrangère à la conscience collective et donc incomprise.<br /> <br /> <strong>Favoriser l’Eco-consommation</strong><br /> L’éco-consommation se décline en trois types d’actions :<br /> - La consommation de produits plus respectueux de l’environnement : moins emballés, éco-labellisés ou qui offrent des alternatives moins dangereuses (produits sans pile, jardiner sans polluer) par exemple.<br /> - La maîtrise de la consommation : adapter sa consommation à ses besoins.<br /> - Le recours à des solutions alternatives, ce qui passe notamment par la dématérialisation, la réutilisation, la réparation, le compostage domestique. <br /> <br /> <strong>Des rejets moins nombreux et moins polluants</strong><br /> L’objectif sera toujours de produire le moins possible de déchets en quantité et en toxicité. Ainsi, lorsque l’objet est en passe de devenir un déchet, la réutilisation est à préconiser (aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises). <br /> Lorsque l’objet est devenu un déchet, on optimisera son traitement pour en récupérer le plus possible de matière puis d’énergie par des traitements énergétiquement efficaces dans certaines conditions. Cependant nos déchets ne doivent pas être considérés comme des ressources, ce qui reviendrait à dire : « produisons-en le plus possible ». <br /> Les déchets ultimes devront être traités pour être stabilisés, confinés, stockés. Les déchets ultimes non ménagers devront également être réduits. <br /> <br /> Les déchets dangereux (en privilégiant leur recyclage lorsque c’est possible) ne devront pas être dilués avant d’être traités, mais stabilisés, voire inertés et confinés. <br /> <br /> Plus encore, rappelons qu’il est essentiel de détourner le flux de déchets toxiques en quantités dispersés quel que soit le profil du producteur (ménages, lieu d’enseignement, artisanat, …) de la filière « classique » de déchets ménagers et assimilés.
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Eau
<font color="#3366ff"><strong>L'eau, une ressource fragile à partager</strong></font> <font color="#000000"><br /> <br /> L’eau répond à un besoin vital, elle est donc nécessairement au cur de nombreux conflits d’usagers.<br /> Bien que les ressources en eau soient en quantité globalement importante à l’échelle nationale, il existe des fortes disparités régionales, où les déficits d’eau deviennent chroniques. Par ailleurs, si la pollution ponctuelle classique semble sur le point d’être réglée, la pollution diffuse (pesticides, nitrates, phosphore…) est croissante et généralisée, se mêlant à de nombreux polluants émergeants aux propriétés inconnues, et à la pollution des sédiments… sans réelle solution de traitement.<br /> A ceci s’ajoute une dégradation physique généralisée des cours d’eau et de leurs bassins versants, identifiée comme l’une des principales causes de non atteinte du bon état.<br /> <br /> <strong>En cause ?… L’incohérence des politiques publiques (agricole et environnementale notamment), accentuée par la non-application des lois et règlements en vigueur.</strong><br /> <br /> </font><font color="#000000">Alors même que 50% des masses d’eau françaises n’atteindront pas, avec les orientations et programmes actuels, le « bon état écologique des eaux » imposé par la directive cadre sur l'eau de décembre 2000, le « Grenelle de l’Environnement » a fixé comme objectif 66% de masses d’eau en bon état à l’échéance 2015 ! Il est donc urgent de changer de braquet !<br /> <br /> La <a href="http://eau.fne.asso.fr/">Directive Cadre sur l'Eau (DCE)</a>, en fixant des objectifs ambitieux, peut impulser une dynamique nouvelle, notamment par l’obligation d’impliquer le citoyen dans l’élaboration des politiques de l’eau.<br /> </font><strong><br /> </strong><br /> <font color="#3366ff"><strong>Un objectif : prévenir plutôt que guérir</strong></font> <font color="#000000"><br /> <br /> Il est impératif de garantir le bon état écologique des eaux, condition essentielle pour maintenir durablement et à moindre coût, l’ensemble des activités et des usages. Pour ceci, l’objectif majeur est de faire du préventif au détriment du curatif.<br /> <br /> Pour diminuer la vulnérabilité des territoires, et plus particulièrement de la ressource en eau, FNE met en avant la réhabilitation des bassins versants, le bon fonctionnement de l’écosystème qui permet au milieu d’être robuste, la réduction des pressions et des impacts sur les milieux, ou encore une gestion quantitative efficace en renforçant les politiques d’économie d’eau.<br /> <br /> Ces actions doivent être mises en uvre par le biais d’une <strong>meilleure application des principes pollueur-payeur / dégradeur-payeur / préleveur-payeur / aménageur-payeur</strong>, tout en facilitant la participation citoyenne à la politique de l’eau.</font> <br /> <br /> <br /> <font color="#3366ff"><strong>Vers une politique ambitieuse et efficace</strong></font> <font color="#000000"><br /> <br /> Dans une stratégie d'action rationnelle et efficace, il faut « muscler » notre politique là où aujourd'hui elle est particulièrement inefficace.<br /> Par conséquent, 3 actions majeures sont à cibler prioritairement, à savoir :<br /> - <strong>la réduction des intrants</strong> en instaurant une taxation incitative, visant à réduire efficacement les pollutions diffuses d’origine agricole ;<br /> - <strong>la reconquête de la morphologie des cours d’eau et la restauration des continuités écologiques</strong> pour les écosystèmes d’eau douce ;<br /> - <strong>la gestion de la rareté de l’eau</strong>, en adaptant les prélèvements quantitatifs aux capacités naturelles des ressources.<br /> <br /> Par ailleurs, de nombreuses actions complémentaires doivent également être mises en uvre, parmi lesquelles : la protection de la ressource en eau grâce à des espaces dédiés ; la préservation du littoral ; l’inscription des enjeux de l’eau dans les documents de planification ; la multiplication des démarches de gestion concertée ; la meilleure participation des associations aux démarches de gestion de l’eau ou encore l’implication du citoyen dans la gestion de l’eau…<br /> <br /> Visitez <a href="http://eau.fne.asso.fr/">le site Internet dédié à la Directive Cadre sur l'Eau</a>.</font>
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Europe & environnement
<div align="justify"><strong>La qualité de notre environnement se décide aussi au niveau européen. Les décisions prises à l’échelle européenne conditionnent 85 % de la législation nationale des 27 états membres de l’Union Européenne, dont la France. La réglementation environnementale représente une part importante de cette réglementation européenne. </strong><br /> <br /> Les <a href="http://www.fne.asso.fr/fr/themes/sub-category.html?cid=166">directives et règlements</a> européens permettent, petit à petit, d’harmoniser le droit de l’environnement dans tous les pays membres de l’UE. Ces textes ont un impact direct sur notre quotidien. <br /> <br /> Au sein de l’Union Européenne, les ONG ont leur rôle à jouer : leurs actions de lobby participent à l’élaboration de la législation européenne. Les groupes d’intérêts prennent part au travail préparatoire, dans des comités consultatifs qui discutent les propositions de la Commission. <br /> <br /> Soutenir France Nature Environnement, c’est influer directement sur la politique européenne. France Nature Environnement est membre du <a href="http://www.fne.asso.fr/fr/themes/sub-category.html?cid=166">Bureau Européen de l’Environnement</a>, du réseau Transport et Environnement et du Bureau Méditerranéen de l’Environnement. <br /> <br /> FNE défend une Europe citoyenne pour laquelle la protection de l’environnement doit être une priorité. <br /> </div> <strong><br /> </strong>
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Energie (1)
<blockquote><strong></strong></blockquote> <strong>La fin de l’ère d’abondance de l’énergie pas chère… et polluante !</strong><br /> <br /> Depuis le XIXe siècle, la production et la consommation de charbon et d’hydrocarbures (pétrole et gaz naturel) n’ont cessé d’augmenter. Suite à cette croissance de la demande énergétique, deux problèmes majeurs ont émergé.<br /> <br /> L’épuisement à terme des réserves énergétiques<br /> Avec la hausse de la consommation d’énergie, les réserves fossiles ne seront plus en mesure de répondre à la demande. D’où hausse du coût de l’énergie et en particulier du pétrole.<br /> La raréfaction des ressources énergétiques est déjà à l’origine :<br /> - de fortes tensions internationales<br /> - d’une extension des aires géographiques concernées<br /> - du développement de la technologie nucléaire<br /> <br /> <strong>Les changements climatiques</strong><br /> <br /> La consommation effrénée des combustibles fossiles libérant d’énormes quantités de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère entraîne une hausse de la température globale, ce phénomène est appelé réchauffement climatique.<br /> <br /> Les conséquences directes de ce réchauffement sont de fortes variations de températures et de perturbations climatiques, qu’on appelle les changements climatiques ou encore bouleversements climatiques.<br /> Il est convenu d'appeler ces perturbations "dérèglement climatique".<br /> <br /> <strong>Progresser vers une société économe axée sur les énergies éco-renouvelables</strong><br /> <br /> La préservation des ressources énergétiques de toutes natures s’impose comme une responsabilité capitale vis-à-vis des générations futures.<br /> <br /> Relever les défis du dérèglement climatique suppose d’instaurer une politique radicale d’efficacité (réduction des pertes) et de sobriété (réduction des gaspillages et rationalisation des usages) énergétiques et une action énergique en faveur des économies d’énergie et du développement des énergies éco-renouvelables (et pas seulement une décarbonation de l’économie).<br /> <br /> <br /> <em> <u>Résister en premier lieu à la tentation de la technologie</u></em><br /> <br /> <ul> <li> Le nucléaire</li> </ul> Il fournit 3% de l’énergie mondiale et ne fournira, d’après les estimations, pas plus de 8% en 2050. En France, même si le nucléaire produit 80% de l’électricité, il ne représente que 20% de l’énergie totale consommée.<br /> FNE s’oppose à cette filière énergétique pour trois raisons :<br /> - il existe un risque accidentel dont les effets peuvent être très graves (à l’image de la catastrophe de Tchernobyl)<br /> - le nucléaire pollue (pollution radioactive notamment)<br /> - les déchets radioactifs pèseront sur les générations futures<br /> <br /> <br /> <img height="199" width="300" src="/_includes/mods/kb_upload/Image/energie/Centrale nucleaire de Cruas - Alain Bachellier petit.jpg" alt="" /><br /> (© Alain Bachelier, centrale nucléaire de Cruas)<br /> <br /> <br /> <ul> <li> La capture et séquestration du carbone (CSC)</li> </ul> Le CSC a de nombreuses limites dont :<br /> - c’est une solution peu fiable à long terme (problème de la sécurité des forages et de la gestion des puits après 100 ans) et qui présente un risque pour la santé et la sécurité des riverains (en cas de rejet accidentel massif)<br /> - c’est un prétexte pour permettre de prolonger l’utilisation des ressources fossiles<br /> - il mobilise d’énormes sommes de financements (privés, voire publics) qui pourraient être utilisés pour la recherche dans les énergies renouvelables ou la réduction des consommations d’énergie.<br /> <br /> <br /> <u><em>Le développement des énergies éco-renouvelables</em></u><br /> <br /> Certaines énergies que l’on qualifie de renouvelables ne sont pas « écologique » :<br /> - concernant le « bois-énergie » : toute sylviculture n’est pas forcément acceptable<br /> - concernant les agro-carburants : leur bilan écologique est très discutable, si ce n’est mauvais, et les cultures concernées entrent en concurrence directe avec les cultures alimentaires, sans parler de l’impact environnemental des pratiques agricoles<br /> Depuis 2006 le développement des ENR s’est accentué. Cependant, il n’y aura un impact significatif sur les émissions de GES que si parallèlement les autres facteurs – sobriété, efficacité – permettent de diminuer significativement la demande d’énergie.<br /> <br /> <div align="right"><img height="300" width="225" src="/_includes/mods/kb_upload/Image/energie/eoliennes - Ecololo petit.jpg" alt="" /><br /> </div> <div align="right"> © Ecololo<br /> </div> <br /> <strong>Quelques actions à mettre en uvre<br /> </strong> <br /> - Développer une politique énergétique active grâce à une maîtrise des consommations énergétiques (et à terme de la sortie du nucléaire), la limitation des lignes à très hautes tensions et des échanges d’énergie internationaux<br /> - Mettre en place une politique de maîtrise de l’énergie sur l’habitat ancien<br /> - Mettre en uvre une politique sobre des transports : taxation du kérosène pour l’aviation et politique de maîtrise de la mobilité des personnes<br /> - Accélération du développement des énergies éco-renouvelables, en particulier le solaire thermique et photovoltaïque.<br /> - Surveillance critique des expériences de capture et séquestration du carbone<br /> - Décentraliser la production d’énergie au plus proche de la consommation<br /> - Une meilleure répartition des crédits de recherche (95% du budget est affecté au nucléaire)<br /> - Concernant le nucléaire, FNE souhaite : garantir la transparence, la sécurité, et entamer une réduction<br /> o suspension de tous les projets d’installations nucléaires nouvelles dont l’EPR<br /> o abrogation de la loi du 13 juillet 2006 ayant institué l'Autorité de Sureté Nucléaire et la création d'un système démocratique et transparent de gestion de la filière nucléaire<br /> o règlement de la question des déchets radioactifs<br /> o arrêt de l’exportation de l’énergie électrique vers les pays voisins (le volume concerné résultant des erreurs de prévision commises dans les années 70).<br /> - Généraliser les Plans climats-énergie territoriaux<br /> - Eco-conditionnalité carbone-énergie pour l’ensemble des décisions publiques et privées
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Forêt
<div align="justify">Dans l’imaginaire collectif, la forêt apparaît comme un espace naturel relativement préservé. Mais l’homme a modifié profondément et durablement la dynamique naturelle de ces espaces depuis le Néolithique. Sans son action, la quasi-totalité du territoire hexagonal serait couvert de forêts.<br /> <strong> </strong><br /> <strong> </strong> <ul> <li><strong> Les forêts, éléments-clé du fonctionnement de notre planète et des sociétés humaines</strong></li> </ul> <br /> <ul> <ul> <li><strong>Les forêts sont des réservoirs de biodiversité </strong></li> </ul> </ul> <br /> A l’échelle mondiale, elles représentent la source d’habitat de près de 65% des espèces terrestres recensées. Sur le territoire français, la richesse biologique de ces espaces reste méconnue, éclipsée par les menaces qui pèsent sur les forêts tropicales d’Amazonie ou d’Indonésie. Mais la biodiversité des forêts françaises n’est pas pour autant hors de danger. <br /> <br /> Consulter nos pages sur la <a href="http://www.fne.asso.fr/fr/themes/sub-category.html?cid=177">biodiversité forestière</a><br /> <br /> <ul> <ul> <li><strong>Les forêts contribuent à la régulation climatique </strong></li> </ul> </ul> <br /> Les arbres stockent le carbone puisé dans l’atmosphère dans le bois qu’ils produisent et dans les sols. Ce stockage est assuré sur le long terme. Ainsi, les forêts limitent la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. En parallèle, les végétaux rejettent de l’oxygène et contribuent à l’épuration des polluants atmosphériques produits par l’activité humaine. Ce rôle de puits de carbone et d’épurateur climatique est le fruit d’un fragile équilibre. <br /> <br /> Consulter nos pages sur <a href="http://www.fne.asso.fr/fr/themes/sub-category.html?cid=174">forêt et climat </a>et sur la <a href="http://www.fne.asso.fr/fr/themes/sub-category.html?cid=157">biomasse forestière</a><br /> <br /> <ul> <ul> <li><strong>Les forêts participent au bon fonctionnement du cycle de l’eau et au maintien de la qualité des sols</strong></li> </ul> </ul> <br /> Grâce à l’évapotranspiration, les arbres contribuent à la régulation de l’eau atmosphérique en restituant à l’atmosphère une partie de l’eau puisée dans le sol. Par le couvert qu’elles assurent et leur système racinaire développé, les forêts limitent le ruissellement des eaux de pluie, un des facteurs de l’érosion et de l’appauvrissement des sols. Elles limitent également le lessivage des polluants vers les nappes phréatiques et les eaux de surface, contribuant ainsi à leur qualité.<br /> <br /> <ul> <ul> <li><strong>Les forêts contribuent aux sociétés humaines </strong></li> </ul> </ul> <br /> D’après la FAO, près de 1,6 milliard d’êtres humains dépendent directement de la forêt pour vivre. En France, la relation privilégiée de l’homme avec la forêt s’est atténuée avec l’urbanisation, à l’origine de l’éloignement croissant entre les populations humaines et la nature. Néanmoins, elle garde une place privilégiée en tant qu’espace de détente et de loisirs, à la fois pour les citadins et les ruraux. De plus, elle constitue un secteur économique non négligeable. Plus de 400 000 personnes sont employées par la filière forestière, soit près du double du secteur automobile.<br /> <br /> Consulter nos pages sur la <a href="http://www.fne.asso.fr/fr/themes/sub-category.html?cid=178">gestion forestière</a> et sur les <a href="http://www.fne.asso.fr/fr/themes/sub-category.html?cid=149">forêts de montagne</a><br /> <br /> <ul> <li><strong>La gestion forestière durable reconnue nécessaire</strong></li> </ul> <br /> Face à ces grands enjeux, à la fois globaux et locaux, la nécessité d’une gestion forestière durable a été reconnue depuis le Sommet de la Terre de Rio en 1992. Elle a pour objectifs de gérer les forêts de manière à maintenir durablement leur capacité à satisfaire leurs fonctions écologiques, économiques et sociales à chaque échelle territoriale.<br /> <br /> La gestion durable des forêts ne se limite pas au territoire français, mais concerne l’ensemble des forêts de la planète. Il ne s’agit pas d’un simple débat technique entre initiés, mais d’un véritable débat sur la citoyenneté et sur la place occupée par la forêt et par les filières économiques qui en découlent dans les stratégies d’aménagement et de développement des territoires. Compte tenu des enjeux en présence, construire de véritables projets de territoire intégrant l’ensemble de ces enjeux apparaît comme une nécessité.<br /> <br /> Consulter nos pages sur la <a href="http://www.fne.asso.fr/fr/themes/sub-category.html?cid=97">certification forestière</a><br /> <br /> <br /> <ul> <li><strong>Les associations locales se mobilisent aussi pour la forêt </strong></li> </ul> <br /> En tant que fédération nationale, FNE souhaite valoriser et promouvoir le travail réalisé par ses associations membres et affiliées en région. Consulter nos pages d’<a href="http://www.fne.asso.fr/fr/themes/sub-category.html?cid=147">actualité associative</a><br /> <br /> <br /> <hr size="2" width="100%" /> <div align="center"><strong><br /> Les engagements de France Nature Environnement</strong><br /> </div> <strong><br /> </strong> <ul> <li><strong> La relocalisation de l’économie dans les territoires pour une valorisation locale et durable de la production</strong></li> </ul> Les démarches territoriales telles que les Chartes forestières de territoire sont des outils à une échelle pertinente pour mobiliser efficacement les acteurs. Restaurer des circuits courts de valorisation doit être une priorité. C’est une manière de créer des débouchés adaptés à la ressource tout en apportant des plus-values économiques locales. L’approche territoriale permet de réussir l’appropriation collective des projets.<strong><br /> <br /> </strong> <ul> <li><strong> L’intégration de la prise en compte de la biodiversité dans la gestion forestière</strong></li> </ul> FNE contribue à faire progresser les pratiques et politiques forestières vers une meilleure prise en compte de la biodiversité et de la fonctionnalité des écosystèmes, du niveau local au niveau national. FNE défend ainsi une gestion durable par une diversification des sylvicultures. Il apparaît néanmoins le besoin d’un rééquilibrage des sylvicultures en faveur des traitements irréguliers à même de produire des gros bois à forte valeur écologique et économique, de façon continue. Pour cela, il faut agir à la fois sur l’amont et l’aval de la filière, au travers des débouchés en valorisant localement la ressource et sur l’exploitation forestière en diversifiant les moyens de récolte.<br /> <br /> L’action éclairée des territoires doit s’appuyer sur des éléments de diagnostic de la biodiversité permettant d’établir un état des lieux objectif servant de base à l’évaluation du « tout en préservant mieux » du Protocole.<br /> <br /> D’ores et déjà, il apparaît 3 priorités en termes de biodiversité :<strong><br /> <br /> </strong><blockquote> <ul> <li>Les <strong>phases de vieillissement et de sénescence</strong> sont les moins représentées dans la gestion forestière. Elles concernent les 2/3 des espèces forestières. Il s’agit alors de s’assurer de leur représentativité au sein d’un réseau de zones en libre évolution, depuis la création de grands espaces permettant d’observer des phénomènes microclimatiques, jusqu’aux îlots de sénescence capables d’assurer une certaine continuité.</li> </ul> <ul> <li> Les <strong>microhabitats </strong>qui sont autant de niches écologiques particulières. Ils occupent souvent peu d’espaces mais contribuent à une forte biodiversité : mares, lisières, rochers, talus, ourlets forestiers, arbres têtards ou à cavités, etc.</li> </ul> <ul> <li> La <strong>biodiversité des sols</strong> est encore très mal connue malgré son extrême richesse. Les services qu’elle rend à la productivité des sols seront un élément majeur de l’adaptation des forêts aux changements climatiques. La recherche doit donc être mobilisée sur l’amélioration de cette connaissance afin de pouvoir élaborer des outils de vulgarisation et des recommandations techniques.</li> </ul> </blockquote><br /> Néanmoins, il apparaît que le bois mort est prioritaire car il relève de ces 3 points et des préconisations sont d’ores et déjà applicables sans trop de contraintes. Dans tous les cas, l’approche territoriale est indispensable et complémentaire d’une approche de gestion intégratrice.<strong><br /> <br /> </strong> <ul> <li><strong> L’intégration des enjeux climatiques dans la gestion forestière</strong></li> </ul> <strong><br /> </strong>L’intensification de la production par des monocultures à croissance de plus en plus rapide engagée depuis plus de 30 ans, trouve de nouveaux arguments avec les problématiques climatiques. Pourtant, elles risquent de sceller l’agonie de nos espaces les plus productifs avec un report des besoins sur les forêts les plus naturelles. La biodiversité est un allié, un auxiliaire, facteur de résilience. Nous n’avons donc plus le choix : pour produire, il faut que cela se fasse en préservant mieux la biodiversité.<br /> <br /> Les territoires sont l’échelle à laquelle doivent se construire cet équilibre dynamique entre production de bois et production de biodiversité. Dans cet esprit, la continuité des écosystèmes forestiers apparaît comme un élément clé de restauration de la dynamique évolutive d’adaptation.<br /> <strong><br /> </strong><hr size="2" width="100%" /> <strong><br /> Documents à télécharger</strong><br /> <ul> <li><a href="/_includes/mods/kb_upload/File/FORET/Protocole accord FNe Forestiers 2007 - version signee.pdf">Le Protocole d'accord signé en 2007 entre FNE, la FNCOFOR, l'ONF et FPF</a> (consulter aussi <a href="http://www.fne.asso.fr/fr/themes/question.html?View=entry&EntryID=249">cette page</a>)</li> </ul> <ul> <li><a href="/_includes/mods/kb_upload/File/FORET/declarationconclusive.pdf">La déclaration conclusive au Séminaire national FNCOFOR/FNE de 2009</a> (consulter aussi <a href="http://www.fne.asso.fr/fr/biodiversite-et-foret-communale--un-seminaire-commun-pour--avancer-ensemble.html?cmp_id=33&news_id=1323&vID=">cette page</a>)</li> </ul> <br /> </div>
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Lobbying & actions juridiques
<div align="justify"><strong>Entre concertation et contestation</strong><br /> <strong> </strong><br /> <strong> L’outil juridique, souvent méconnu tant du grand public que des associations de protection de l’environnement, est généralement perçu soit comme une arme redoutable qui permet de venir à bout de tous les problèmes environnementaux, soit comme un leurre entraînant gaspillage de temps et d’argent pour un résultat incertain. Il n’est ni l’un ni l’autre, constituant tout simplement l’un des moyens de faire avancer l’intérêt général. </strong><br /> <br /> FNE a très rapidement pris conscience de l’importance d’appuyer ses actions sur une expertise juridique de qualité. Son expérience lui a montré que, s’il est vrai que la mise en place de stratégies juridiques a déjà montré son efficacité, elle suppose cependant un investissement important, un suivi constant des dossiers sur des durées plus ou moins longues. Elle nécessite également une connaissance approfondie et globale de la problématique en cause, afin d’utiliser au mieux les instruments disponibles.<br /> <br /> FNE a donc axé ses activités en matière juridique autour de deux angles principaux :<br /> <br /> 1- En amont : le « lobbying » au sens strict. Il s’agit de faire évoluer les textes de lois applicables pour pallier des insuffisances ou lacunes identifiées. Cette action juridique peut être menée soit au niveau législatif (projets ou propositions de lois votées par les parlementaires) soit au niveau réglementaire (décrets et arrêtés ministériels) ; sans oublier l’Union européenne qui devient incontournable en la matière.<br /> <br /> 2- En aval : le contentieux. La voie contentieuse est empruntée quand il est trop tard : une décision administrative a été prise sur des bases « illégales » (juge administratif), une faute ou une infraction a été commise (juge judiciaire).<br /> <br /> Ces deux approches sont complémentaires. En effet, améliorer le cadre juridique n’a aucun intérêt s’il n’est pas mis en uvre, et le contentieux permet de le faire appliquer quand nécessaire. A l’inverse, les actions devant les tribunaux permettent de montrer les limites du droit applicable, de formuler des propositions d’amendements pertinentes avec un argumentaire solide.<br /> <br /> Notons que ces actions s’intègrent dans la volonté plus globale de participation à la vie citoyenne de FNE. En effet, la fédération participe à une centaine de commissions au niveau national. Le mouvement associatif est quant à lui représenté dans plusieurs centaines de groupes de travail sur l’ensemble du territoire. Sans compter les débats publics, enquête publiques et concertations diverses et variées auxquelles les associations répondent présentes !</div>
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Mer & littoral
<blockquote><strong>Un constat alarmant</strong><br /> </blockquote> Le domaine maritime français est le 2e du monde avec 11 millions de km². Il abrite 10% des récifs coralliens et 20% des atolls de la planète.<br /> En France, la population vivant sur le littoral ne cesse d’augmenter et il est question de deux à trois millions d’habitants permanents supplémentaires d’ici 2030. Mais déjà aujourd’hui, pendant les pointes saisonnières, la population peut être multipliée par dix à vingt. L'artificialisation continue à augmenter et recouvre 13% des communes littorales (2,7 fois plus que la moyenne métropolitaine), et jusqu'à 27% à moins de cinq cents mètres de la mer (chiffres IFEN).<br /> <br /> <img height="180" width="240" src="/_includes/mods/kb_upload/Image/territoires/littoral/Biarritz.jpg" alt="" /><br /> © <span class="RealName"><span class="fn n"><span class="given-name">Florian</span> <span class="family-name">Calmer</span></span></span><br /> <br /> En quelques décennies, la physionomie des littoraux français s’est radicalement transformée. On observe certaines réussites (assainissement collectif dans de nombreux endroits, remise en valeur de villes littorales, essor culturel, augmentation des espaces protégés…), mais les qualités sensibles (« air marin », paysages…) ou moins perceptibles (biodiversité, état sanitaire…) de la bande côtière ont souvent été profondément altérées(dégradation, fragmentation et recul des espaces agricoles, forestiers et naturels, croissance industrielle, portuaire et péri-urbaine, artificialisation des espaces littoraux et marins, ouvrages ineptes de défense contre la mer, extractions abusives, intensification des activités humaines -navigation, pêche, conchyliculture, etc.-, surfréquentation touristiques…)<br /> De plus, les eaux côtières subissent une pollution directe suite aux activités maritimes (dragage des ports, rejets d’hydrocarbures et des eaux de ballast, résidus de carénage…) et indirecte par la réception de la plupart des déchets et polluants.<br /> Constatant la multiplication des projets d’« aménagement » touristiques des côtes et autres programmes d’Etat, les associations ont stimulé la création en 1975 par l’Etat du Conservatoire du Littoral. Puis il y eu en 1976 la Directive Littoral, ancêtre de la fameuse loi Littoral de 1986.<br /> <br /> <blockquote><strong>Des objectifs pour un littoral sauvegardé</strong><br /> </blockquote>Penser la question du littoral dans une perspective de long terme oblige à considérer les profondes transformations à venir : réchauffement climatique (avec la conséquence sur le niveau de la mer), révolution technique de la pêche, explosion du trafic maritime, métropolisation de régions entières, poursuite de la dégradation de la biodiversité marine et littorale…<br /> Si avoir une gestion intégrée du littoral est bien sûr à réaliser, il faudra surtout maîtriser la croissance, développer des politiques cohérentes en matière d’aménagement du territoire alliant préservation de l'environnement et de la nature, cadre de vie et activités humaines.<br /> <br /> <img height="180" width="240" alt="" src="/_includes/mods/kb_upload/Image/territoires/littoral/cargo2.jpg" /><br /> © <span class="RealName"><span class="fn n"><span class="given-name">Tinou</span> <span class="family-name">Bao</span></span></span> <blockquote><strong><br /> Quelques domaines d’action</strong><br /> </blockquote>Pour une vraie protection du littoral permettant le développement des activités humaine, plusieurs domaines d’actions sont possibles :<br /> - domaine législatif (loi littoral bien sûr)<br /> - sécurité et transports maritime<br /> - qualité des eaux, dont les eaux de baignade<br /> - programme de protection du littoral et de l’écosystème marin (dont la réduction de l’extraction de granulats)<br /> - économies d’eau<br /> - …<br /> <br /> <img height="150" width="500" alt="" src="/_includes/mods/kb_upload/Image/territoires/littoral/Plage3grandextrait.jpg" /><br /> © Aurélie
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Montagne (3)
<blockquote><strong>La montagne : une forte activité humaine sur un lieu de richesse biologique remarquable</strong><br /> </blockquote> Les secteurs de montagne sont des lieux d’une richesse biologique remarquable grâce à la variété des altitudes, des expositions, des roches mères et des conditions climatiques. La nature y a été façonnée par l’occupation humaine depuis des siècles, à travers des civilisations agricoles montagnardes qui ont permis de maintenir l’essentiel de cette richesse.<br /> Dans beaucoup d’endroits, après une étape industrielle, s’est développée une activité touristique importante, devenue souvent une quasi monoactivité. Elle a pris parfois un caractère industriel, avec d’énormes effets collatéraux, sa gestion échappant de plus en plus aux acteurs locaux. Malgré des investissements de plus en plus lourds, cette activité est fragile, et la situation future sera difficile voire catastrophique pour les stations de montagne.<br /> L’eau y est une ressource qui mérite une attention particulière : elle est prélevée pour l’alimentation (locale mais aussi parfois des régions avoisinantes), elle est exploitée pour l’agriculture, le loisir (canons à neige) et la production d’électricité… et elle a des périodes où elle est rare (été et hiver).<br /> Les transports posent en montagne un problème particulier : la fréquentation est forte en période touristique, les traversées de massifs se concentrent sur certains axes, les dénivelés font que les véhicules consomment plus de carburant, et l’évacuation des gaz émis est plus difficile dans les vallées… <br /> <br /> <img height="192" width="188" src=""/_includes/mods/kb_upload/Image/territoires/montagne/piste_de_skipetit.jpg"" alt="""" /><br /> © Punchup<br /> <br /> <blockquote><strong>Les objectifs de FNE pour un vrai développement durable de la montagne</strong><br /> </blockquote> France Nature Environnement souhaite que les acteurs montagnards anticipent les évolutions prochaines, notamment en termes de changement climatique et de coût de l’énergie qui va impacter sur les transports, et entament rapidement l’adaptation de la montagne à une nouvelle époque économique et culturelle.<br /> <br /> Vingt ans après la loi montagne, la conclusion à tirer est qu’il y a eu une érosion des principes de la loi qui balançait entre aménagement et protection et qui n’a pas permis de concevoir les massifs comme des territoires durables. En conséquence, FNE préconise :<br /> - une refondation de la loi montagne afin mettre en uvre le développement durable ;<br /> - une réorientation des politiques de protection, d’aménagement et d’emploi ;<br /> - une réelle mobilisation de tous les acteurs.<br /> <br /> <img height="159" width="240" alt="""" src=""/_includes/mods/kb_upload/Image/territoires/montagne/Aubrac.jpg"" /><br /> © <span class=""RealName""><span class=""fn"><span class=""given-name"">Nicolas</span> <span class=""family-name"">GARNIER</span></span></span><br /> <br /> <blockquote><strong>Quelques actions à mettre en uvre</strong><br /> </blockquote> Pour un aménagement de la montagne qui respecte à la fois l’homme et la nature, FNE propose :<br /> - une refondation de la loi Montagne pour une meilleure maîtrise de l’urbanisme qui tient compte de la fragilité des milieux montagnards ;<br /> - une réorientation des politiques de protection, d’aménagement et d’emploi en :<br /> o renforçant la protection du patrimoine naturel ;<br /> o maintenant l’activité économique et sociale en la développant de manière raisonnée et maîtrisée par rapport aux ressources disponibles et aux risques du réchauffement climatique ;<br /> - d’avoir une réelle mobilisation de tous les acteurs (revoir la composition du conseil national de la montagne et des comités de massif, favoriser l’agriculture biologique, réalisation d’un Agenda 21 de la montagne…).<br /> <br /> <img height="160" width="240" alt="""" src=""/_includes/mods/kb_upload/Image/territoires/montagne/Pastoralisme1.jpg"" /><br /> © Aurélien Le Métayer
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OGM
Les OGM sont des êtres artificiels dont le patrimoine génétique a été manipulé pour réduire ou accentuer certaines de leurs caractéristiques ou leur en conférer de nouvelles (telle la tolérance à un herbicide ou la résistance à un organisme ravageur pour les OGM végétaux comme le maïs ou le soja)<br /> <br /> <font color="#800000"><strong>► L'usage controversé des OGM en agriculture</strong></font><br /> <br /> L'utilisation des OGM en agriculture (surtout sous forme de plantes aujourd'hui, d'animaux peut-être demain), dans l'agro-alimentaire et dans la foresterie, se développe depuis 1993, et avec elle, la controverse. Ces OGM, que certains présentent comme un progrès majeur dans l'histoire agricole, ne répondent en fait à aucune demande, ni du consommateur, ni de l'agriculteur.<br /> <br /> Leur exploitation commerciale et expérimentale est réalisée, alors que <strong>de nombreuses questions d'éthique, d'équilibre socio-économique et de sécurité sanitaire et environnementale demeurent</strong> (transfert des transgénes vers des plantes non OGM identiques ou apparentées et vers les organismes du sol, toxicité imprévue sur les insectes, libération de niches écologiques favorables à d’autres prédateurs, aggravation de la pollution par des pesticides, etc.).<br /> <br /> <font color="#800000"><strong>►</strong></font><strong><font color="#800000">Les OGM ne sont pas une réponse aux défis agricoles</font></strong><br /> <br /> Le recours aux OGM confine l'agriculture française et européenne dans une logique intensive et accroît sa dépendance vis-à-vis des industries semencière et chimique. Plutôt que s'engager dans une telle fuite en avant technologique, notre agriculture a tout intérêt à développer des modes d'exploitation durable et de qualité, basés sur la diversité et la spécificité de ses terroirs et s'appuyant des méthodes agronomiques efficaces (diversité des productions, rotations, etc.).<br /> <br /> <strong> FNE s’oppose donc à la dissémination - expérimentale ou commerciale – des OGM dans l'environnement </strong>et demande de cesser les importations de plantes transgéniques.<br /> <br /> Constatant qu'il est malgré tout possible de tester, de cultiver et de commercialisation des OGM en Europe, FNE demande le renforcement du cadre législatif communautaire et national , afin d'assurer la protection de la santé publique et de l’environnement, de garantir le droit de tout agriculteur de cultiver sans OGM et de perpétuer le libre choix alimentaire du consommateur.<br /> <br /> <font color="#800000"><strong>► </strong></font><strong><font color="#800000">Pour une réglementation ambitieuse</font></strong><br /> <br /> La nouvelle loi française sur les OGM, adoptée le 22 mai 2008, souffre d'une certaine ambiguïté, cherchant à la fois à préserver la santé publique et l'environnement et à ne pas contraindre le développement des OGM. La loi retient cette i<strong>dée aberrante de la possible coexistence des cultures OGM et non OGM </strong>et en confie les modalités pratiques au pouvoir réglementaire. FNE sera donc particulièrement vigilante sur les décrets d'application de cette loi (notamment pour ce qui est du Haut Conseil, des conditions techniques et du régime de responsabilité).<br /> <br /> Poursuivant son travail d'information du public et de défense du droit, FNE s'engagera également avec ses partenaires européens pour la révision complète des procédures d'autorisation de mise en culture des OGM, la pureté de semences et l'étiquetage des produits animaux issus d'élevages ayant consommé des OGM. <br /> <br /> FNE appelle enfin à repousser la sirène des agro-carburants, qui constituent un débouché émergent pour les OGM.
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Santé & environnement
<p><strong><font color="#000000">Constat </font></strong></p> <p><br /> Dans un contexte international et national qui évolue fortement sur le thème de la santé-environnement, FNE a fait le choix dès 1997 de créer un Réseau Santé-Environnement qui traite globalement de la question de la santé-environnement et des risques sanitaires et spécifiquement, de la qualité de l’air, du bruit (quelle que soit sa source), des produits chimiques, des rayonnements, des risques sanitaires émergents (nanotechnologies, maladies à vecteurs, …), d’interface eau et santé, déchets et santé, et s’intéresse aux volets santé des études d’impacts. <br /> Le domaine de la santé-environnement est un domaine de grands champs d’incertitude où la connaissance se construit petit à petit. La dégradation de notre environnement peut avoir des conséquences sérieuses et constatées sur notre santé. Certains risques sont avérés, donc en terme d’action on se situe dans le champ de la prévention ; d’autres risques sont incertains mais nécessitent une vigilance soutenue, dans ce cas, en terme d’action, on se situe dans le champ de la précaution. <br /> <br /> Peuvent avoir des effets sanitaires des agents physiques, chimiques et biologiques. Pour qu’il y ait risques sanitaires il faut qu’il y ait des populations humaines exposées. Les effets peuvent être aigus ou chroniques, cumulatifs ou non. La question de l'exposition environnementale, à de faibles doses de produits chimiques, le plus souvent en mélange et pendant de longues périodes s'est posée et risquera encore de se poser de façon cruciale à travers les futures crises sanitaires. <br /> <br /> En lien avec les risques sanitaires liés à l’environnement, les pathologies les plus couramment citées sont notamment : les cancers, les allergies et maladies respiratoires, des perturbations du système de reproduction, des troubles neurologiques, la légionellose, le saturnisme, des intoxications à l’oxyde de carbone… Notons aussi l’hypersensibilité chimique multiple particulièrement invalidante. De nouveaux problèmes apparaissent avec de nouvelles technologies, de nouveaux usages ou de nouveaux contextes tel le dérèglement climatique. <br /> </p> <p><strong><font color="#000000"></font></strong></p> <p><strong><font color="#000000"></font></strong></p> <p><strong><font color="#000000"></font></strong></p> <p><strong><font color="#000000">Nos objectifs </font></strong></p> <p>Le Réseau Santé-Environnement s’attache à relever et à défendre, pour chacune des problématiques dans le domaine de la santé-environnement, des notions fondamentales qui concernent avant tout les risques sur l’environnement et la santé. Par exemple considérer la diversité des polluants, envisager les effets pathogènes de leurs mélanges, prévoir les effets à long terme, insister sur la bio-accumulation le long de la chaîne alimentaire mais aussi prendre en compte la sensibilité accrue de certaines populations. <br /> <br /> <strong>Nous voulons : <br /> </strong><br /> ● Alerter les acteurs de santé et les décideurs sur la relation environnement – santé, pour obtenir de meilleures décisions. <br /> ● Faire réduire drastiquement l’émission et la dispersion dans les milieux des polluants connus pour leur nocivité. <br /> ● Comprendre et faire comprendre l’importance y compris en terme économique de la réalité de la santé-environnement. <br /> ● Favoriser le développement des compétences scientifiques en santé-environnement. <br /> ● Faire développer, sur ces questions de santé-environnement, la formation initiale et continue. <br /> ● Sensibiliser le public et enrichir le débat sur ces problématiques dans le cadre d’espaces de concertation. <br /> <br /> <br /> <font color="#000000"><strong></strong></font></p> <p><font color="#000000"><strong></strong></font></p> <p><font color="#000000"><strong>Propositions d’actions <br /> </strong></font><br /> <strong>Nous demandons : <br /> </strong><br /> ● Que l’on inverse l’esprit et la tendance qui est toujours de mettre en avant le coût de la prise de mesures restrictives qui auraient pour but de protéger les populations, en omettant systématiquement de chiffrer le prix de l’inaction. <br /> <br /> ● Que des actions soient menées le plus en amont possible, c’est à dire sur les forces motrices (référence au modèle DPSEEA de l’OMS ), celles qui poussent le citoyen à consommer sans réfléchir et en le déculpabilisant par des leurres, par exemple l’intérêt d’acquérir une plus grosse voiture soit disant plus propre… <br /> <br /> ● Que soit mieux caractérisé l’état des populations, en lien avec l’environnement, dans les divers territoires et notamment l’imprégnation de la population aux toxiques environnementaux. D’où la demande de FNE de mise en place d’un processus permanent de mesure de l’exposition de la population aux toxiques environnementaux, par le biais d’une collecte de données de biomarqueurs à l’échelle de la population française (sang/urine/cheveux). <br /> <br /> ● Que soient intégrées l’expertise et les connaissances disponibles en santé-environnement comme l’un des éléments fondant les décisions publiques dans les territoires. Les décisions d’aménagement, d’installations, etc., dans les territoires, arrêtées par des représentants tant de l’Etat que des Collectivités territoriales, sont souvent ressenties comme sans prises en compte des aspects santé-environnement des populations concernées. Or c’est extrêmement important, car, sur ces questions de santé-environnement, il faut impérativement avoir des actions préventives. <br /> <br /> ● Que soient améliorées la surveillance et la veille environnementale et sanitaire. <br /> <br /> ● Que soit développée une veille territoriale sur les risques émergents notamment sanitaires et technologiques. <br /> <br /> ● Que soit augmentés les moyens (juridiques, scientifiques, techniques, organisationnels, financiers, …) de l’Afsset pour être l’interlocuteur référent et indépendant en matière d’expertise dans son champ de compétence. <br /> <br /> ● Que soient utilisées des procédures d’expertises collectives pluridisciplinaires, avec des niveaux de qualité comparable, notamment en s’assurant que l’application des normes AFNOR (et principalement NF X50-110 et ISO) garantissant une cohérence sur un plan européen quel que soit l’organisme. <br /> <br /> ● Que soient développés des outils de prédiction et d’aide à la décision en privilégiant des méthodes alternatives à l’expérimentation animale. <br /> <br /> ● Que soit intégrée l’équité en santé-environnement dans les critères de priorité d’action dans les politiques publiques concernant la santé-environnement. Nous ne sommes pas tous soumis aux mêmes niveaux de pollution atmosphérique, de bruit et de risques. Certains cumulent les sources de pollutions (voisinage d’industries, trafic routier, survols d’avions, réseau de ligne à haute tension, zone au sol polluée par des métaux lourds, logement insalubre, …). <br /> <br /> ● Que la déclinaison régionale du Plan National Santé Environnement soit améliorée de manière à être plus efficace, à mieux tenir compte des spécificités régionales, à favoriser l’évaluation objective de sa mise en uvre. L’impact sur la santé des modifications prévisibles du climat devra être pris en compte. Sa conception et son suivi doivent aussi évoluer : tout d’abord vers de la co-élaboration associant les diverses parties prenantes. Les CRS (conférences régionales de santé) n’ont pas une composition adéquate. Notamment les associations de protection de l’environnement ne peuvent pas y siéger alors qu’elles sont, dans le tissu associatif, les premières sinon les seules à avoir compétence sur ce sujet. En effet l’agrément pour les associations à siéger dans les CRS est basé sur la représentation d’associations axées sur les malades et les usagers du système de santé ; toujours cette confusion et ce choix du curatif au détriment du préventif ! <br /> <br /> ● Que soient renforcés les corps de contrôle des installations classées mais aussi ceux intervenants dans le domaine des substances chimiques, du bruit, … Ce devoir d’informer doit s’accompagner par la reconnaissance d’un statut de protection des lanceurs d’alerte afin que les chercheurs n’encourent plus de sanctions directes ou indirectes, en cas d’alerte. En application de la jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, ce statut de protection devra également mieux protéger les associations, syndicats ou personnes physiques ayant décidé de lancer publiquement une alerte scientifiquement justifiée sans se voir traduits devant les tribunaux pour diffamation. <br /> <br /> ● Que soient rendues accessibles les connaissances qui existent en santé-environnement en faisant état des zones d’incertitudes et de controverses. Nous voulons obtenir : <br /> - que des obligations imposent de rendre accessible la littérature grise détenue par les services de l’Etat (mise en ligne) et lien avec le site portail santé-environnement créé dans le cadre du PNSE 1, <br /> - que les résultats des études effectuées avec des fonds publics (en tout ou en partie) soient accessibles et que le public puisse y accéder à partir du site portail, <br /> - que les divers établissements publics (voire plus ?) ayant des fonctions en expertise (santé-environnement) aient l’obligation de faire en sorte que leurs travaux soient accessibles pour le grand public à partir du site portail. </p> <p> </p> <p>Pour en savoir plus sur le Réseau Santé Environnement de FNE :<br /> </p> <blockquote>- <a href="http://www.fne.asso.fr/documents/actu-sante/ra_rse_2009_vf.pdf">le rapport d’activité 2009</a><br /> </blockquote><blockquote> <p>- <a href="http://www.fne.asso.fr/transfert/page-accueil/pf_fne_rse_ca_04102008.doc">la plate forme Santé Environnement adopté par le CA de FNE le 4 octobre 2008.</a> <br /> </p> </blockquote>
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Territoires
<blockquote><strong><br /> <object height="134" width="185" align="" codebase="http://active.macromedia.com/flash5/cabs/swflash.cab#version=5,0,0,0" classid="clsid:D27CDB6E-AE6D-11cf-96B8-444553540000"> <param value="185" name="width" /> <param value="134" name="height" /> <param value="/images/left_col/fne_auto.swf" name="movie" /> <param value="transparent" name="wmode" /> <param value="true" name="play" /> <param value="true" name="loop" /> <param value="false" name="menu" /></object></strong> <div align="center"><strong><object height="134" width="185" align="" codebase="http://active.macromedia.com/flash5/cabs/swflash.cab#version=5,0,0,0" classid="clsid:D27CDB6E-AE6D-11cf-96B8-444553540000"><embed height="134" width="185" loop="true" wmode="transparent" src="/images/left_col/fne_auto.swf" type="application/x-shockwave-flash" pluginspage="http://www.macromedia.com/shockwave/download/index.cgi?P1_Prod_Version=ShockwaveFlash"></embed></object></strong><br /> <strong> </strong></div> <strong> <div align="center"><br /> 40 propositions pour des territoires robustes et désirables</div> <br /> <br /> Les territoires : espaces de vie fragiles</strong><br /> </blockquote>Le contexte, français et international, sociétal, économique ou environnemental, évolue rapidement et les territoires sont la résultante mouvante de toutes ces évolutions. Entités complexes et néanmoins globales, ils sont le lieu où les diverses politiques publiques se projettent, et souvent se contredisent.<br /> <br /> Si le territoire, pour les êtres vivants, est nécessairement celui d’un individu, d’un groupe, ou d’une population, c’est d’abord un espace de vie, perçu, utilisé et approprié. « Étendue sur laquelle s’exerce une autorité, une juridiction » d’après le dictionnaire, il supporte, plus ou moins bien, pratiques et usages. L’organisation, les structures bio-physiques et le développement des territoires relèvent des pouvoirs politiques mais aussi de tous ceux qui en maîtrisent les usages et l’économie. Leur utilisation, leur usure, leur entretien dépendent de nos pratiques collectives, et son (a-)ménagement répond à nos représentations sociales et culturelles, à la conscience que nous avons de son état et de son devenir. Ils sont une expression matérielle et symbolique essentielle de l’histoire humaine.<br /> <br /> <br /> <img height="158" width="375" alt="" src="/_includes/mods/kb_upload/Image/territoires/territoires/Territoires vue d'en haut - David Reverchon 375x158(1).jpg" /><br /> © David Reverchon<br /> <br /> <br /> Les évolutions mondiales s’inscrivent sur les territoires de façon de plus en plus lisible : démographie (augmentation et migrations, notamment vers les zones littorales), réorganisation des économies, modes de vie et de consommation, urbanisation (polarisation, métropolisation et étalement urbain). Ils seront de plus directement confrontés aux défis majeurs à venir : changement climatique, diminution nécessaire de la consommation énergétique, épuisement des ressources (fossiles, eau, espaces naturels, érosion du sol…), préservation de la biodiversité. Ils ont donc une impérieuse nécessité d’action !<br /> <br /> <br /> <blockquote><strong>Des propositions pour des territoires robustes et désirables</strong><br /> </blockquote>L’objectif de FNE est que les territoires puissent s’adapter aux défis à venir : qu’ils soient donc robustes. Et qu’ils nous donnent aussi envie d’y vivre : qu’ils soient donc désirables.<br /> <img hspace="10" height="282" width="200" border="10" align="right" src="/_includes/mods/kb_upload/Image/territoires/territoires/Plateforme TerritoireS couv1 200x282.jpg" alt="" /><br /> Ainsi, aujourd’hui il ne s’agit plus de se borner à dénoncer l’évolution préoccupante de l’environnement en France, à terre, sur mer et outre-mer, mais de présenter des voies novatrices, en partant de la réalité écologique, sociale, économique, culturelle et institutionnelle des territoires dans leur grande diversité.<br /> Il faut donc que soient posées véritablement les questions majeures de l’aménagement de nos territoires, et FNE propose de le faire notamment par la publication de sa plateforme « Pour des TerritoireS durables : 40 propositions pour des territoires robustes et désirables », à consulter prochainement sur ce site, qui formule des finalités nouvelles pour dessiner l’avenir de nos territoires.<br /> Pour les territoires, FNE développe donc des propositions dans le but : d’y préserver et restaurer la biodiversité ; de les adapter fondamentalement aux ressources locales ; d’y inscrire, avec l’habitat, l’équité sociale et sanitaire ; de les ré-organiser ; de fonder une nouvelle économie ; d’améliorer leur observation et leur évaluation au regard du développement durable ; de développer une gouvernance territoriale adaptée aux enjeux de leur durabilité ; de bâtir des territoires à vivre avec et pour les générations futures.
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Tourisme & loisirs (3)
<blockquote><strong> Le tourisme en France et l'environnement</strong><br /> </blockquote> Le tourisme représente en France : <br /> - une consommation de 112,2 milliards d’euros en 2006 ;<br /> - 82 millions de visiteurs étrangers en 2007.<br /> <br /> Ces chiffres illustrent d’une part le poids économique de l’industrie touristique, et d’autre part l’impact que cela implique en matière de gestion des territoires et des conséquences environnementales : en effet, le nombre de visiteurs étrangers induit que la France a en permanence sur son territoire 1 million d’habitants en plus que la population recensée. Cette fréquentation est répartie de façon inégale, augmentant ainsi la pression sur les territoires concernés, dont chacun dispose de ses propres ressources disponibles en eau, espaces naturels, gestion des déchets, alimentation… Un touriste consomme et rejette comme un résident, les aménagements nécessaires doivent donc tenir compte du nombre de personnes présentes, qui peut parfois être supérieur à la population résidente.<br /> <br /> A noter que dans la problématique tourisme, les transports sont l’un des principaux facteurs de conflits entre développement touristique et environnement (i.e. : la voiture est utilisée à 80% pour les déplacements métropolitains). <br /> <br /> <br /> <img width="240" height="160" src="/_includes/mods/kb_upload/Image/tourisme/plage4petit.jpg" alt="" /> © Guillaume Lavaure<br /> <br /> <br /> <blockquote><strong>Avoir pour objectif le tourisme durable</strong></blockquote>Le tourisme peut et doit contribuer à la protection de l’environnement car : <br /> - il légitime une protection des espaces, objet d’attraction touristique ;<br /> - il offre au plus grand nombre une connaissance et une appréciation de l’environnement qui l’entoure ;<br /> - il permet aux populations locales qui ont assuré la qualité patrimoniale naturelle et culturelle, de rester sur place et de recevoir une part des ressources économiques liées au tourisme (accueil, artisanat, animation…).<br /> <br /> Pour un vrai tourisme durable, FNE a plusieurs objectifs dont :<br /> - la maîtrise de l’impact environnemental du tourisme par une bonne connaissance de la capacité d’accueil du territoire ;<br /> - une réflexion sur l’accès à la nature :<br /> - quel accès ? pourquoi faire ?<br /> - quel accès ? pour qui ? quand et comment ?<br /> - quelle ouverture-fermeture des propriétés privées ? création de nouvelles servitudes ? (statut juridique du milieu parcouru, responsabilité des acteurs concernés et sécurité des pratiquants) ;<br /> - un tourisme diffus (dispersion de la fréquentation) ou concentré (« sacrifier » un secteur pour protéger le reste) selon la particularité de territoire d’accueil. <br /> <br /> <br /> <img width="240" height="160" src="/_includes/mods/kb_upload/Image/tourisme/Tourismes_ornithos1.jpg" alt="" /><br /> © <span class="nickname">ShimShamB<br /> <br /> </span> <blockquote><strong>Quelques actions à réaliser pour un vrai tourisme durable</strong><br /> </blockquote> Pour un vrai tourisme durable, FNE souhaite notamment :<br /> - un tourisme qui participe au financement de la protection de la nature ;<br /> - l’application le domaine du tourisme du principe pollueur-payeur ;<br /> - l’évaluation de la capacité d’accueil et la maîtrise du développement du tourisme sur le territoire ;<br /> - une filière tourisme sensibilisée et formée à la problématique environnementale ;<br /> - le développement d’un tourisme de nature et des labels environnementaux ;<br /> - des sports de nature respectueux des espaces fréquentés ;<br /> - la maîtrise de la circulation des loisirs motorisés dans les espaces naturels ;<br /> - la pratique de la médiation environnementale pour les conflits d’usages des espaces.
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Transports & mobilité durable (1)
<font color="#000000"><strong>Construire une politique soutenable des transports en France et en Europe</strong></font><br /> <br /> Ces dernières décennies, les politiques française et européenne ont permis de largement développer les infrastructures de transports afin de répondre à la constante croissance des déplacements. Cela a eu des impacts sur l’aménagement des territoires mais aussi sur le climat, la pollution atmosphérique , les accidents, la biodiversité,… Malgré des objectifs ambitieux fixés par la France et l’Union Européenne concernant la pollution atmosphérique et le changement climatique, seule une politique volontariste pourra endiguer les effets des transports sur la société et les territoires. <br /> <br /> Une politique soutenable des transports de personnes doit d’appuyer sur une offre multimodale pour proposer une réponse adaptée à chaque besoin de mobilité. Mais la multiplicité des Autorités Organisatrices de Transports (AOT) sur un même territoire limite la coordination. FNE propose que les Régions aient une compétence de chef de file pour assurer une cohérence entre les différentes AOT exploitants les différents réseaux.<br /> Une politique soutenable des transports de marchandises doit s’articuler avec les stratégies européennes. Les alertes répétées sur le dérèglement climatique et l’augmentation des pollutions ont incité les chercheurs et les grands groupes industriels à développer des technologies à la fois moins polluantes et plus économes en énergie. La priorité politique est aux solutions multimodales pour réduire l’impact global du transport sur l’environnement. Au niveau local, la priorité sera donnée aux approvisionnements en circuits courts. <br /> <br /> <font color="#000000"><strong>Améliorer et optimiser les réseaux de transports existants</strong></font><br /> <br /> Dans des territoires durables, l’optimisation des réseaux existants est un préalable. Un programme d’amélioration des infrastructures doit permettre une meilleure offre sans impacts nouveaux sur les territoires. Pour le réseau ferroviaire, la priorité doit être donnée au réseau classique. Les projets de lignes à grande vitesse (LGV) devront être intégrés dans les réseaux de Réseaux transeuropéens de transport (RTE-T) et mis en relation avec les dessertes locales (TER ou opérateurs ferroviaires de proximité pour les marchandises). Afin de répondre au besoin croissant, les réseaux devront être intégrés dans des plates-formes d’échange réellement multimodale permettant des transferts rapides et efficaces entre les différents modes. <br /> <br /> <font color="#000000"><strong>Orienter écologiquement le transport des biens et des personnes par une internalisation des couts environnementaux et sociaux</strong></font><br /> <br /> Le choix du mode de transport des marchandises est basé sur le coût de la prestation. FNE demande que des comparaisons en coût global, c'est-à-dire incluant les coûts pour l’environnement et la société, soient établies et affichées pour chaque mode de transport. Ceci permettra aux acteurs de choisir en connaissance de cause et d’assumer leur contribution aux coûts d’investissement et de fonctionnement des infrastructures, mais également en matière d’ impacts environnementaux et sociétaux. La Directive européenne « Eurovignette » est un premier dispositif qui permet de prendre en compte les frais d’infrastructures. Elle doit être appliquée de façon volontariste en incluant au plus tôt les coûts externes environnementaux et sociaux.
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